Création d’un nouveau parc national : une possibilité étudiée par le Conseil tribal des Gwich’in, la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun et les gouvernements du Canada et du Yukon

Communiqué commun du Conseil tribal des Gwich’in, de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, du gouvernement du Canada et du gouvernement du Yukon.

En ce Jour de la Terre, en partenariat avec les peuples autochtones et en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux de même qu’avec les administrations municipales, le gouvernement du Canada réaffirme son engagement à freiner et à inverser la perte de biodiversité d’ici 2030 et à restaurer ses niveaux d’ici 2050.

Aujourd’hui, Ken Kyikavichik, grand chef du Conseil tribal des Gwich’in, Dawna Hope, chef de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, l’honorable Nils Clarke, ministre de l’Environnement du Yukon, et l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, ont annoncé leur engagement commun à étudier la faisabilité de la création d’un parc national dans le bassin hydrographique de la rivière Peel, situé au Yukon ainsi que sur les territoires traditionnels des Gwich’in et de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun.

Le bassin hydrographique de la rivière Peel revêt une grande importance culturelle : il est au cœur des traditions, des cultures et des modes de vie des Gwich’in et de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, qui prennent soin de ces terres et ces cours d’eau depuis des temps immémoriaux. Ce bassin, qui présente un paysage extraordinairement diversifié, avec ses rivières sauvages, sa forêt boréale intacte et ses profonds canyons, est également l’habitat de la harde de caribous de la Porcupine. En effet, les forêts sont indispensables à la survie du caribou boréal et à celle d’autres espèces canadiennes emblématiques telles que le grizzli, le faucon pèlerin et l’original. Les canyons accueillent chaque printemps une abondance de sauvagines, d’oiseaux de proie et d’autres oiseaux migrateurs, et la rivière Peel et ses affluents constituent d’importantes frayères pour le corégone et d’autres espèces de poissons essentiels.

Le secteur considéré fait déjà l’objet d’une protection permanente aux termes du plan régional d’aménagement du bassin hydrographique de la rivière Peel et comprend le corridor de la rivière Peel, les terres humides du lac Turner et la rivière Caribou.. S’il est créé, le nouveau parc national protégerait de façon permanente 3 000 kilomètres carrés de paysages riches et diversifiés, soit une superficie équivalant à plus de la moitié de celle de l’Île-du-Prince-Édouard. Le parc contribuerait également à préserver la biodiversité et à lutter contre les effets des changements climatiques, en plus d’aider le gouvernement fédéral à respecter sa promesse de protéger 30 % des terres et des cours d’eau du pays d’ici 2030.

L’établissement d’un parc national (qui serait le 4e au Yukon), dans le bassin hydrographique de la rivière Peel, ne se ferait qu’avec le plein appui du Conseil tribal des Gwich’in et de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun. Il serait également imaginé et géré avec la collaboration de ces deux groupes, pour respecter l’engagement de Parcs Canada à instaurer un réseau de lieux patrimoniaux nationaux qui reconnaît et honore les contributions historiques et contemporaines des peuples autochtones, leurs histoires et leurs cultures, ainsi que les liens particuliers qui les unissent aux terres et aux eaux ancestrales.

Nous sommes ravis à l’idée de protéger de manière permanente nos territoires dans le bassin hydrographique de Teetł’it Gwinjik (rivière Peel). Les Gwich’in vivent dans ces régions depuis des milliers d’années et nous continuons d’y exercer nos modes traditionnels de subsistance et de vie. Parallèlement à notre travail visant à reconnecter les futures générations à ces lieux vitaux, nous souhaitons faire de ce parc national un moteur de réconciliation avec le reste du pays en faisant connaître cet écosystème unique au monde entier, grâce à la préservation et à la création d’une économie axée sur la nature sur notre territoire traditionnel.

Ken Kyikavichik, grand Chef du Conseil tribal des Gwich’in 

L’accord de collaboration que nous célébrons aujourd’hui est une manifestation importante de notre engagement, avec les gouvernements du Canada et du Yukon et le Conseil tribal des Gwinch’in, à exécuter conjointement le plan régional d’aménagement du bassin hydrographique de la rivière Peel. Cet accord donne tout son sens au travail accompli par les membres de nos communautés, dont les Aînées et Aînés, dans le cadre de la négociation de l’entente définitive de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun et de l’inlassable défense pour la protection de la rivière Peel, et ce, jusque devant la Cour suprême du Canada.

Comme nous l’avons si souvent répété dans les 20 dernières années, la région de la rivière Peel est d’une valeur culturelle et spirituelle sans pareil pour notre peuple. C’est notre lieu de refuge. Nous nous réjouissons à la perspective de collaborer avec nos cousines et cousins gwich'in et les gouvernements du Canada et du Yukon pour cogérer les terres de la région, de manière qu’elles soient respectées et protégées en permanence.

Dawna Hope, chef de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun

Les effets des changements climatiques se font sentir à travers le monde, mais ils sont encore plus marqués dans le Nord. En étudiant la faisabilité de créer un parc national au Yukon, on franchit une étape importante vers la protection des écosystèmes exceptionnels et uniques qu’abrite ce formidable territoire. Merci au Conseil tribal des Gwich’in, à la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, au gouvernement du Yukon et à Parcs Canada pour leur esprit d’initiative et leur volonté de créer un parc national afin de protéger et de préserver les importantes zones culturelles et naturelles que le bassin hydrographique de la rivière Peel comporte.

Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada et ministre responsable de Parcs Canada

Le bassin hydrographique de la rivière Peel est un endroit magique, d’une beauté incroyable, doté de riches écosystèmes et d’une grande valeur culturelle. La signature de cet accord de collaboration par le Conseil tribal des Gwich’in, la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, Parcs Canada et le gouvernement du Yukon est une excellente nouvelle. Elle illustre parfaitement la façon dont nous collaborons pour protéger les paysages naturels et la biodiversité dans l’intérêt des générations d’aujourd’hui et de demain.

Brendan Hanley, député fédéral pour le Yukon

Les changements climatiques, la perte de biodiversité et l’incidence des activités humaines sur l’environnement exigent des mesures audacieuses pour protéger la diversité des écosystèmes, des cultures et des traditions du Yukon. La réalisation d’une étude de faisabilité sur la création d’un parc national constitue une étape importante de la mise en œuvre du plan régional d’aménagement du bassin hydrographique de la rivière Peel. Ce plan permettra de protéger davantage la région pour les générations futures, en plus de favoriser l’atteinte des objectifs de conservation et de protection prévus par l’Accord Canada-Yukon sur la nature. Je tiens à remercier le Conseil tribal des Gwich’in, la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun et Parcs Canada pour leur soutien à cette importante initiative.

Nils Clarke, ministre de l’Environnement du Yukon

En bref
  • Le bassin hydrographique de la rivière Peel s’étend sur 74 000 kilomètres carrés, depuis son cours supérieur au Yukon jusqu’à son confluent avec le fleuve Mackenzie près de Fort McPherson, aux Territoires du Nord-Ouest.

  • Le gouvernement du Yukon, les Tr’ondëk Hwëch’in, la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, la Première Nation des Gwitchin Vuntut et le Conseil tribal des Gwich’in dirigent ensemble la mise en œuvre du plan régional d’aménagement du bassin hydrographique de la rivière Peel (approuvé en 2019).

  • Pendant la mise en œuvre du plan, une portion nord du bassin hydrographique de la rivière Peel a été désignée par le Conseil tribal des Gwich’in comme possible candidate à l’établissement d’un nouveau parc national.

  • L’Accord Canada-Yukon sur la nature est entré en vigueur en avril 2023. Par cet accord, le gouvernement du Canada épaule le gouvernement du Yukon et les gouvernements autochtones dans la mise en œuvre d’initiatives liées à la conservation, aux zones protégées et à la biodiversité.

  • La création d’un parc national dans le bassin hydrographique de la rivière Peel protégerait de façon permanente une portion de la région naturelle des plaines boréales du Nord, actuellement sous-représentée dans le Plan du réseau des parcs nationaux.

  • À l’heure actuelle, le Yukon compte 3 parcs nationaux ou réserves foncières à vocation de parc national : le parc national Ivvavik, le parc national et réserve de parc national Kluane et le parc national Vuntut.

Renseignements

Laura Seeley

Communications
Conseil des ministres
Gouvernement du Yukon
867-332-7627
laura.seeley@yukon.ca

Kaitlin Power
Attachée de presse      
Cabinet du ministre de l’Environnement et du Changement climatique
819-230-1557
kaitlin.power@ec.gc.ca

Relations avec les médias
Parcs Canada 
855-862-1812
pc.media@pc.gc.ca 

Tony Devlin
Conseiller en communications
Conseil tribal des Gwich’in
867-777-7923
tony.devlin@gwichintribal.ca

Numéro du communiqué :
24-188
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