Violence et sécurité

Violence sexiste dans les territoires

La violence touche tous les sexes. Mais la violence sexiste varie en fonction :

  • de la personne qui a commis la violence;
  • du lieu où la violence a été commise;
  • du type de violence exercée;
  • de la gravité de la violence et de ses conséquences.

Les personnes qui s’identifient à plus d’un groupe sont exposées à des taux de violence plus élevés. Par exemple, une femme 2SLGBTQIA+ souffrant d’un handicap est plus susceptible d’être victime de violence.

Une femme est plus susceptible d’être victime de violence dans un domicile privé, tandis qu’un homme est plus susceptible d’être victime de violence dans la rue ou dans un espace public. La plupart des victimes de violence à caractère sexuel et physique ne portent pas plainte à la police.

Plus de 50 % des habitants des territoires ont subi de la violence dès l’âge de 15 ans. Certains groupes sont plus susceptibles de subir de la violence, notamment :

  • les Autochtones;
  • les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queers, bispirituelles et d’autres minorités sexuelles (2SLGBTQIA+);
  • les jeunes de 15 à 24 ans;
  • les personnes handicapées.

Qui subit des actes de violence?

  • Les femmes sont trois fois plus susceptibles que les hommes d’avoir été victimes d’une agression sexuelle.
  • Les hommes sont plus susceptibles de subir de la violence physique.
  • Les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles de subir de la violence que les femmes non autochtones.
  • Les taux de violence à l’égard des femmes en situation de handicap sont trois fois plus élevés. Ces femmes subissent des agressions à caractère sexuel à un taux plus de quatre fois supérieur à celui des femmes ne souffrant pas d’un handicap.

Le Yukon compte le plus grand nombre de personnes ayant été victimes de violence à caractère sexuel et physique dans les territoires.

Violence à l’égard des personnes 2SLGBTQIA+

Les Canadiennes et les Canadiens 2SLGBTQIA+ connaissent des taux élevés de violence à caractère sexuel et physique. Ces taux sont plus élevés que ceux des personnes qui ne s’identifient pas comme 2SLGBTQIA+. Les personnes qui s’identifient comme lesbiennes, gaies ou bisexuelles sont :

  • deux fois plus susceptibles de subir une agression à caractère sexuel;
  • une fois et demie plus susceptibles de subir une agression physique;
  • plus susceptibles d’être blessées à la suite d’une agression;
  • moins susceptibles de signaler une agression violente à la police que les personnes hétérosexuelles.

Au Canada, les personnes transgenres connaissent des taux d’agression sexuelle plus élevés que les personnes cisgenres. (Une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance est dite cisgenre).

Violence contre les femmes autochtones

Les femmes et les filles autochtones du Canada sont exposées à des risques plus élevés de violence et d’homicide. Le 3 juin 2019 était publié le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) présentant en détail 231 appels à la justice qui :

  • s’adressent à l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens, aux gouvernements, aux institutions, aux fournisseurs de services sociaux et à l’industrie;
  • visent à améliorer la qualité de vie des femmes, des filles et des personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, en questionnement, intersexuées et asexuées autochtones.

En décembre 2020, le Comité consultatif du Yukon sur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles+ autochtones disparues et assassinées (FFADA2S+) a publié une stratégie en réponse au rapport final de l’Enquête nationale sur les FFADA. Tous les ordres de gouvernement et la GRC au Yukon ont signé la déclaration.

Genre, identité autochtone et système judiciaire

Les Canadiennes et les Canadiens autochtones sont surreprésentés dans les pénitenciers fédéraux. Ces dernières années, on a constaté une augmentation du nombre de femmes autochtones admises en détention. Au Yukon, les hommes constituent la grande majorité des détenus et plus de la moitié d’entre eux sont autochtones.

De nombreux facteurs sociaux et historiques contribuent à cette disparité, notamment :

  • l’histoire du colonialisme et du déplacement des peuples autochtones au Canada;
  • le système des pensionnats et les mauvais traitements qui y ont eu lieu;
  • la discrimination systémique fondée sur la race et la culture.

Ces facteurs continuent d’avoir des effets sur les Autochtones du Canada, notamment en ce qui concerne :

  • les niveaux d’éducation;
  • le revenu et le chômage;
  • la consommation de substances psychoactives;
  • la violence;
  • les expériences traumatisantes.

Quels sont les indicateurs?

Les indicateurs suivants nous renseignent sur le sexe, la violence et la sécurité au Yukon.

 

Accusations d’infraction au Code criminel portées devant les tribunaux criminels pour adultes du Yukon

Source :
Statistique Canada,  Tableau 35-10-0027-01 – Tribunaux de juridiction criminelle pour adultes, nombre de causes et d’accusations selon le type de décision.

Notes :

  • Les délits de la route prévus au Code criminel comprennent entre autres :
    • la conduite avec facultés affaiblies;
    • l’omission ou le refus de fournir un échantillon (alcootest ou prélèvement sanguin);
    • le défaut d’arrêter lors d’un accident;
    • la conduite dangereuse.
  • La catégorie des « autres » infractions au Code criminel englobe celles n’impliquant pas de violence ou ne touchant pas les biens (sauf les délits de la route). Cette catégorie regroupe entre autres :
    • les méfaits;
    • la violation des conditions de la liberté sous caution;
    • les troubles à l’ordre public;
    • les incendies criminels;
    • les armes offensives.
  • L’Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC), effectuée annuellement, recueille des données statistiques sur les affaires judiciaires portant sur les infractions au Code criminel et à d’autres lois fédérales commises par des jeunes et des adultes.

 

Accusations d’infractions au Code criminel portées devant les tribunaux criminels pour adolescents du Yukon, selon le genre

Source :
Statistique Canada, Tableau 35-10-0038-01 – Tribunaux de la jeunesse, nombre de causes et d’accusations selon le type de décision.

Notes :

  • Les délits de la route prévus au Code criminel comprennent entre autres :
    • la conduite avec facultés affaiblies;
    • l’omission ou le refus de fournir un échantillon (alcootest ou prélèvement sanguin);
    • le défaut d’arrêter lors d’un accident;
    • la conduite dangereuse.
  • La catégorie des « autres » infractions au Code criminel englobe celles n’impliquant pas de violence ou ne touchant pas les biens (sauf les délits de la route). Cette catégorie regroupe entre autres :
    • les méfaits;
    • la violation des conditions de la liberté sous caution;
    • les troubles à l’ordre public;
    • les incendies criminels;
    • les armes offensives.
  • L’Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC), effectuée annuellement, recueille des données statistiques sur les affaires judiciaires portant sur les infractions au Code criminel et à d’autres lois fédérales commises par des jeunes et des adultes.

 

Affaires d’agression sexuelle classées selon le type d’accusation au Yukon

Source :
Statistique Canada, Tableau 35-10-0185-01 – Statistiques des crimes fondés sur l’affaire, par infractions détaillées, services de police dans les territoires.

Notes :

  • Statistique Canada définit les agressions sexuelles comme suit :
    • Agression sexuelle de niveau 1 : Voies de fait commises dans des circonstances de nature sexuelle telles qu’il y a atteinte à l’intégrité sexuelle de la victime. L’agression sexuelle de niveau 1 ne cause pas ou presque pas de blessures corporelles à la victime.
    • Agression sexuelle de niveau 2 : Agression sexuelle armée, menaces ou infliction de lésions corporelles.
    • Agression sexuelle grave (niveau 3) : Agression qui blesse, mutile ou défigure la victime, ou qui met sa vie en danger.
  • Le nombre total de cas d’agression sexuelle combine les trois degrés de gravité. Le niveau de gravité est déterminé selon l’infraction la plus grave dans l’affaire. Le nombre total de cas, ou nombre « réel », est obtenu en soustrayant le nombre de cas qui ont été jugés non fondés du total des cas déclarés. Par exemple, si 10 cas d’agression sexuelle sont déclarés et que un de ces cas est jugé non fondé (c.-à-d. qu’au terme d’une enquête, on a déterminé que l’incident ne s’était pas produit), le nombre total de cas serait alors de 9. Pour qu’une affaire soit classée par une mise en accusation, il faut qu’au moins un auteur présumé ait été identifié et qu’une accusation ait été déposée, ou recommandée, contre cette personne en rapport avec l’affaire.

 

Décisions des tribunaux en matière d’infractions d’agression sexuelle au Yukon

Source :
Statistique Canada, Tableau 35-10-0027-01 – Tribunaux de juridiction criminelle pour adultes, nombre de causes et d’accusations selon le type de décision.

Notes :

  • Parmi les autres types de décision, on retrouve :
    • la non-responsabilité criminelle;
    • le désistement à l’extérieur de la province ou du territoire.
  • Cette catégorie comprend également :
    • toute ordonnance pour laquelle une condamnation n’a pas été enregistrée;
    • l’acceptation d’un plaidoyer spécial par le tribunal;
    • les causes où l’on fait référence à la Charte dans l’argumentation;
    • les causes où l’accusé a été jugé inapte à subir un procès.

 

Violences signalées entre partenaires intimes au Yukon et au Canada

Source :

Statistique Canada, Tableau 35-10-0202-01 – Victimes de crimes violents et de délits de la route causant la mort ou des lésions corporelles commis par des partenaires intimes ou d’autres personnes, selon l’âge et le genre de la victime.

Notes :

  • Les taux sont établis par tranche de 100 000 habitants de 15 ans et plus.
  • Les chiffres de population sont fondés sur les estimations du 1er juillet fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada.
  • La violence entre partenaires intimes désigne la violence commise par des personnes mariées, séparées ou divorcées, des conjoints et conjointes de fait (actuels et anciens), des partenaires amoureux (actuels et anciens) et d’autres partenaires intimes.
  • Comprend les victimes de 15 à 89 ans. Les victimes de 90 ans et plus ont été exclues de l’analyse en raison de la possibilité que les affaires pour lesquelles l’âge de la victime était inconnu aient été classées incorrectement dans cette catégorie d’âge.
  • Exclut les victimes dont le sexe ou l’âge était inconnu ou dont le lien de l’auteur présumé avec la victime était inconnu.

 

Femmes victimes d’homicide au Yukon

Source :
Statistique Canada, Tableau 35-10-0156-01 – Nombre, pourcentage et taux de victimes d’homicide, selon le genre et l’identité autochtone.

Notes :

  • Le terme « homicide » englobe les infractions suivantes au Code criminel :
    • le meurtre;
    • l’homicide involontaire coupable;
    • l’infanticide.
  • Le nombre total d’homicides d’une année donnée pourrait comprendre des affaires qui sont survenues au cours d’années précédentes. Les homicides sont attribués à l’année durant laquelle ils sont portés à l’attention de la police ou sont classés par celle-ci comme étant des homicides, selon la date du rapport soumis à Statistique Canada.
  • L’identité autochtone est déclarée par la police et est déterminée au moyen des renseignements trouvés sur la victime, comme une carte de statut, ou à partir de l’information fournie par la famille de la victime, des membres de la collectivité ou d’autres sources (ex. registres de bande ou preuves médicolégales, comme des tests génétiques).
  • L’année 2014 a marqué le premier cycle de la collecte des données de l’Enquête sur les homicides pour laquelle on a déclaré des renseignements complets sur l’identité autochtone des victimes d’homicide.

 

Taux d’homicides sur des victimes de sexe féminin, selon l’identité autochtone

Source :
Statistique Canada, Tableau 35-10-0156-01 – Nombre, pourcentage et taux de victimes d’homicide, selon le genre et l’identité autochtone.

Notes :

  • Le terme « homicide » englobe les infractions suivantes au Code criminel :
    • le meurtre;
    • l’homicide involontaire coupable;
    • l’infanticide.
  • Le nombre total d’homicides d’une année donnée pourrait comprendre des affaires qui sont survenues au cours d’années précédentes. Les homicides sont attribués à l’année durant laquelle ils sont portés à l’attention de la police ou sont classés par celle-ci comme étant des homicides, selon la date du rapport soumis à Statistique Canada.
  • L’identité autochtone est déclarée par la police et est déterminée au moyen des renseignements trouvés sur la victime, comme une carte de statut, ou à partir de l’information fournie par la famille de la victime, des membres de la collectivité ou d’autres sources (ex. registres de bande ou preuves médicolégales, comme des tests génétiques).

 

Élèves qui se sentent abusés

Source :
LAMBE, Laura, Theresa MCIVER, Samuel KIM, Kyla MAYNE, Wendy GRAIG et Matthew KING. Health and health-related behaviours among young people in Yukon, Whitehorse (Yukon), Gouvernement du Yukon, 2019. Étude HBSC.

Notes :

  • Comme elles représentent uniquement les réponses des élèves qui ont participé à l’étude et que le nombre de participants, en particulier des régions rurales, était plutôt faible, ces données ne sont pas nécessairement représentatives de l’ensemble des jeunes du Yukon des cohortes en question.
  • Les données de l’étude pourraient révéler une caractéristique ou une difficulté particulière à un groupe de répondants, mais ne sont pas pour autant transposables à toute la population étudiante du même groupe d’âge ou genre, ou de la même région.
  • L’étude HBSC :
    • se déroule en classe, pendant les cours;
    • est menée depuis 1982;
    • est une étude transnationale qui a lieu tous les quatre ans au Canada et dans certains autres pays en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS);
    • sert à recueillir des renseignements sur les attitudes des jeunes et leurs comportements liés à la santé ainsi que sur l’influence des facteurs contextuels sur ces attitudes et comportements.
  • Au Yukon, l’étude est menée par le Bureau des statistiques du Yukon au nom du Groupe d’évaluation des programmes sociaux de l’Université Queen’s, du ministère de l’Éducation et du ministère de la Santé et des Affaires sociales.
  • Le gouvernement du Yukon participe à l’étude nationale HBSC depuis 2010.

 

Intimidation vécue par les élèves : blagues, commentaires ou remarques sur le poids

Source :
LAMBE, Laura, Theresa MCIVER, Samuel KIM, Kyla MAYNE, Wendy GRAIG et Matthew KING. Health and health-related behaviours among young people in Yukon, Whitehorse (Yukon), Gouvernement du Yukon, 2019. Étude HBSC.

Notes :

  • Comme elles représentent uniquement les réponses des élèves qui ont participé à l’étude et que le nombre de participants, en particulier des régions rurales, était plutôt faible, ces données ne sont pas nécessairement représentatives de l’ensemble des jeunes du Yukon des cohortes en question.
  • Les données de l’étude pourraient révéler une caractéristique ou une difficulté particulière à un groupe de répondants, mais ne sont pas pour autant transposables à toute la population étudiante du même groupe d’âge ou genre, ou de la même région. L’étude HBSC :
    • se déroule en classe, pendant les cours;
    • est menée depuis 1982;
    • est une étude transnationale qui a lieu tous les quatre ans au Canada et dans certains autres pays en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS);
    • sert à recueillir des renseignements sur les attitudes des jeunes et leurs comportements liés à la santé ainsi que sur l’influence des facteurs contextuels sur ces attitudes et comportements.
  • Au Yukon, l’étude est menée par le Bureau des statistiques du Yukon au nom du Groupe d’évaluation des programmes sociaux de l’Université Queen’s, du ministère de l’Éducation et du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Le gouvernement du Yukon participe à l’étude nationale HBSC depuis 2010.

 

Intimidation vécue par les élèves : intimidation physique et exclusion sociale

Source :
LAMBE, Laura, Theresa MCIVER, Samuel KIM, Kyla MAYNE, Wendy GRAIG et Matthew KING. Health and health-related behaviours among young people in Yukon, Whitehorse (Yukon), Gouvernement du Yukon, 2019. Étude HBSC.

Notes :

  • Comme elles représentent uniquement les réponses des élèves qui ont participé à l’étude et que le nombre de participants, en particulier des régions rurales, était plutôt faible, ces données ne sont pas nécessairement représentatives de l’ensemble des jeunes du Yukon des cohortes en question.
  • Les données de l’étude pourraient révéler une caractéristique ou une difficulté particulière à un groupe de répondants, mais ne sont pas pour autant transposables à toute la population étudiante du même groupe d’âge ou genre, ou de la même région.
  • L’étude HBSC :
    • se déroule en classe, pendant les cours;
    • est menée depuis 1982;
    • est une étude transnationale qui a lieu tous les quatre ans au Canada et dans certains autres pays en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS);
    • sert à recueillir des renseignements sur les attitudes des jeunes et leurs comportements liés à la santé ainsi que sur l’influence des facteurs contextuels sur ces attitudes et comportements.
  • Au Yukon, l’étude est menée par le Bureau des statistiques du Yukon au nom du Groupe d’évaluation des programmes sociaux de l’Université Queen’s, du ministère de l’Éducation et du ministère de la Santé et des Affaires sociales.
  • Le gouvernement du Yukon participe à l’étude nationale HBSC depuis 2010.
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