Certaines substances ainsi que certains organismes et processus pourraient causer du tort à votre bébé pendant la grossesse. Ce sont des agents tératogènes, il peut s’agir :
- de maladies;
- de médicaments;
- de drogues;
- d’alcool;
- de polluants environnementaux.
Plusieurs choses peuvent avoir une incidence sur les effets qu’ont les agents tératogènes sur un bébé à naître, notamment :
- l’exposition du fœtus à une substance, un organisme ou un processus quelconque;
- la dose reçue par le bébé à naître.
Il reste encore beaucoup à découvrir au sujet des effets des agents tératogènes sur les fœtus.
Faits à garder à l’esprit
- 50 % des grossesses ne sont pas planifiées.
- Les renseignements donnés ici ne remplacent pas les soins médicaux ni les conseils d’un professionnel de la santé.
- Les exemples donnés ci-dessous sont des éléments qui pourraient nuire à un bébé à naître et qui pourraient même entraîner une anomalie congénitale.
- L’exposition d’un fœtus à ces éléments, ne signifie pas qu’il développera une anomalie congénitale.
Dangers pendant la grossesse
Mercure
- Une exposition au mercure pendant la grossesse peut nuire au développement du cerveau d’un bébé.
- Un fœtus est beaucoup plus vulnérable au mercure qu’un adulte.
- Conseils et les renseignements du gouvernement du Canada au sujet de la présence de mercure dans le poisson.
- En savoir plus sur la présence de mercure dans le poisson pêché au Yukon.
- Guide sur la santé des poissons du Yukon.
Diabète
- L’incapacité de la mère à contrôler sa glycémie fait augmenter le risque que le fœtus développe une anomalie congénitale.
- Même si la glycémie de la mère est bien contrôlée, son bébé a trois fois plus de risque de souffrir d’une anomalie congénitale importante.
- Le bébé d’une mère non-diabétique qui souffre d’hyperglycémie pendant sa grossesse (diabète gestationnel) n’est pas plus à risque de souffrir d’une anomalie congénitale importante.
Alcool
- L’alcool nuit au développement du fœtus.
- Pour assurer la sécurité de son bébé, le choix le plus sûr de la femme enceinte ou allaitante est de s’abstenir de consommer de l’alcool.
- Le bébé est vulnérable tout au long de la grossesse.
- Toute réduction de la consommation d’alcool, à n’importe quel stade de la grossesse, est bénéfique.
- Une exposition à l’alcool pendant la grossesse augmente le risque d’anomalies congénitales importantes, comme les :
- lésions du cerveau;
- cardiopathies;
- défauts de l’œil.
- De nombreux facteurs influent sur les effets de l’alcool sur un bébé, notamment :
- la quantité d’alcool consommée;
- la période (et la fréquence) de consommation;
- la constitution génétique et la capacité à digérer l’alcool;
- la constitution génétique du bébé et sa capacité à digérer l’alcool;
- la qualité ou les carences de l’alimentation.
- Environ 1 % de tous les enfants nés au Canada et aux États-Unis sont touchés par un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale.
- Les personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale ne reçoivent pas toujours un diagnostic.
- Le fait d’établir un diagnostic précoce de trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale signifie que les personnes atteintes peuvent obtenir de l’aide afin d’atteindre leur plein potentiel.
Inhibiteur spécifique du recaptage de la sérotonine
- Les gens prennent des inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine (ISRS) pour traiter la dépression.
- Un lien a été établi entre certains ISRS et certaines anomalies congénitales. Par exemple, un lien a été établi entre la prise de paroxétine par la mère et des cardiopathies chez le bébé.
- Il existe très peu de renseignements sur ses effets neurocomportementaux chez les enfants d’âge scolaire dont la mère prenait des antidépresseurs pendant la grossesse.
Maladies infectieuses
Le tableau suivant présente un résumé indiquant si l’infection mentionnée est reconnue comme entraînant des anomalies congénitales chez certains bébés. Ce ne sont pas tous les bébés exposés à une infection mentionnée dans la première colonne qui naîtront avec une anomalie congénitale, même si leur mère souffre de cette infection pendant la grossesse.
Peut avoir un effet tératogène |
Aucun effet tératogène connu |
Pourrait avoir un effet tératogène |
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Cytomégalovirus (CMV) |
Parvovirus |
Herpès |
Rubéolle |
Échovirus |
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Varicelle |
Virus Coxsackie |
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Toxoplasmose |
Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) |
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Syphilis |
Maladie de Lyme |
|
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Influenza |
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Rubéole
- Si vous êtes infectée par le virus de la rubéole, il y a un risque élevé de transmission de l’infection à votre fœtus pendant le premier trimestre de votre grossesse.
- Après le quatrième mois de grossesse, la probabilité que votre bébé subisse un préjudice lié au virus est moins élevée.
- Si votre bébé est infecté pendant le premier trimestre, il présente un risque élevé de naître avec une embryopathie rubéolique, ce qui peut comprendre :
- cardiopathies;
- défauts de l’œil;
- handicap intellectuel;
- dysmaturité;
- surdité.
La meilleure défense contre l’embryopathie rubéolique est la prévention. Nous recommandons que les enfants soient vaccinés contre la rubéole, au moyen du vaccin antirougeoleux, antirubéoleux et antiourlien (RRO).
Si vous n’êtes pas immunisée contre la rubéole et que vous planifiez une grossesse, vous devriez recevoir le vaccin RRO au moins 28 jours avant de devenir enceinte. Le vaccin contient un virus vivant et les personnes enceintes ne devraient pas le recevoir.
Obésité
Nous ne savons pas pourquoi une femme obèse présente un risque plus élevé de donner naissance à un bébé atteint d’une anomalie congénitale. Le risque pour votre bébé augmente à mesure que votre indice de masse corporelle (IMC) augmente. L’IMC est calculé au moyen de la formule suivante : divisez votre poids en kilogrammes par votre taille en mètres, puis divisez cette somme par deux.
Si vous souffrez d’obésité, le risque que vous donniez naissance à un enfant atteint d’une anomalie du tube neural, comme le spina-bifida, est deux fois plus élevé que celui d’une femme ne souffrant pas d’obésité. Vous pourriez également présenter un risque faible, mais accru, de donner naissance à un bébé atteint d’une cardiopathie ou d’une fente palatine. L’obésité pendant la grossesse peut favoriser le cycle de l’obésité, qui se répercute de l’enfance à l’adolescence et de l’adolescence à l’âge adulte.
Thalidomide
Dans les années 1950 et au début des années 1960, la thalidomide était employée pour traiter des symptômes au début de la grossesse, comme la nausée. Ce médicament a entraîné des anomalies congénitales, dont les plus connues sont de graves malformations des bras et des jambes d’un bébé.
Si vous avez des questions au sujet de la consommation d’alcool et de drogues pendant la grossesse, composez le 867-667-5405 ou le 1-855-667-5777, poste 5405 (appel interurbain).
Si vous avez des questions au sujet d’autres agents tératogènes, composez le 867-667-8563 ou le 1-800-661-0408, poste 8563 (appel interurbain).